Rester Vivant Collection – Le Muscadier

Hello ! Un grand grand merci pour commencer à Gabriel Lucas pour la découverte et l’envoi de ces romans. La collection Rester Vivant de Le Muscadier aborde de nombreuses thématiques actuelles, avec des textes allant de 100 à 300 pages. On cherche à capter l’attention des ados et pré-ados en priorité avec ces livres, mais tout lecteur qui souhaite accentuer son esprit critique et mieux cerner certains comportements saura trouver grâce dans ces romans.

J’ai eu la chance de pouvoir découvrir plusieurs titres de cette collection. Étant principalement une lectrice de Young Adult m’étant mise à la lecture dès mon plus jeune âge, vous savez depuis le temps que la littérature ado et jeunesse ne me correspond plus et ne m’apporte plus ce que j’en attends. J’ai cependant voulu tenter l’expérience. J’ai remarqué dernièrement que de nouvelles têtes bien plus jeunes arrivaient sur mon Instagram. Je souhaite pouvoir leur offrir de temps en temps quelques pistes de lecture qui seraient donc adaptées à leur âge, tout en pouvant en profiter moi-même. La collection Rester Vivant s’est donc montrée tout à fait correspondante à ma demande. Je n’ai pas lu tous les titres proposés mais je suis sûre qu’il existe parmi les nombreux romans proposés quelques livres qui pourront vous plaire. En tout cas, de ceux que j’ai pu découvrir, je suis très satisfaite et très agréablement surprise.

Pour ce premier article, je souhaite vous présenter mes trois premières lectures chez eux. J’opte pour un format de plusieurs avis par article, ne voulant pas vous spammer de notifications, mais également parce que ces derniers sont plus concis. Mes critères d’appréciation ne sont pas les mêmes que pour le YA traditionnel que je lis habituellement. Vous trouverez donc ici titre et auteur, couverture, résumé ainsi qu’un avis personnel sur ce que j’ai apprécié ou non durant ces lectures.

Maintenant que le speech est terminé, c’est parti !

JE LES ENTENDS NOUS SUIVREFlorence Cadier

Résumé : Quand Léo rencontre Léonore à son cours de boxe, c’est le coup de foudre. Le jour de ses 15 ans, il décide de l’embrasser. Mais à cette même soirée, il y a Robin, visage fin, yeux d’or. Un Robin envoûtant. Léo se laisse aller entre ses bras. Pourquoi a-t-il succombé, lui qui, une heure auparavant, n’avait d’yeux que pour Léonore ? Comment vivre la relation avec un garçon quand on a peur du regard de sa famille, de ses amis ? Comment accepter cet amour plus fort que tout ? Faut-il le cacher ou le vivre au grand jour ? Jusqu’au jour où, lors d’un bal de village, Robin et Léo se font agresser par des jeunes à cause de leur liaison… Il est temps alors de mettre des mots sur cette relation.

90 pages d’histoire. Le rythme est assez rapide et découpé en phases. Pendant, avant, après. Léo et Robin vivent dans deux cadres familiaux différents et leur relation arrive un peu comme un cheveu sur la soupe. Elle s’installe, point barre. Pas de place à la réflexion, Léo est surpris mais se laisse emporter par le flot de ses sentiments. J’ai beaucoup aimé que ce soit ainsi. On ne tergiverse pas. En revanche, la question du Coming Out est plus pointilleuse et délicate. Léo craint que sa vie ne change après cela, qu’on le rejette ou se moque. Ses peurs sont bien abordées. Il est également question de l’homophobie et de la violence. La scène sera peut-être plus percutante pour un jeune public, mais elle est là et elle fait choc. Elle laisse prendre conscience de beaucoup de choses et résonnera sans doute longtemps dans la tête des plus jeunes. La justice fait également son apparition. On lui donne le beau rôle pour la bonne cause : l’homophobie est punie par la loi et il est important de le rappeler. Pour les plus jeunes, savoir que leur parole sera écoutée et que les actes ne resteront pas impunis est important.

J’ai donc trouvé que ce roman rapide et concis était bien mené. On aborde des thèmes importants et on finit sur une touche positive qui permet de garder une leçon en tête et de prendre courage et confiance, tout en montrant la réalité des choses et, parfois, le manque d’ouverture d’esprit. L’histoire est bien menée et ne lasse pas. Elle atteindra son public sans aucun souci !

JE SUIS VENU TE CHERCHER Hervé Mestron

Résumé : Berlin 1961. David joue de la contrebasse, Tabea du violon. Ils ont tout pour être heureux, tout pour s’aimer, tout pour croire en un avenir radieux. Mais leur monde est soudain détruit par un mur qui s’élève entre eux. Un vrai mur de pierre qui sectionne la ville en deux. Pour rejoindre celle qu’il aime, David doit trouver un moyen de franchir cette muraille gardée par des soldats. Alors qu’il n’y croyait plus, un plan de dessine. Un projet fou, dangereux, révolutionnaire, mais assez puissant pour enfin passer de l’autre côté de la frontière…

Encore un livre qui se lit très vite. Une centaine de pages dans lesquelles l’écriture se montre très agréable. Je me suis rapidement prise dans l’histoire. J’ai aimé suivre les pensées de David, coincé en RDA, qui s’offusque du système mis en place, qui ne rêve que d’évasion. Ici, l’histoire est moins positive et optimiste que le titre précédent. La fin n’est pas toute rose mais montre toutefois une note positive. On ne cherche pas à faire prendre conscience de quelque chose. Le but n’est pas de pousser le lecteur à réfléchir et à changer quelque chose dans sa vie. Cependant, on lui montre un épisode du passé qui n’est pas si lointain. On lui montre, sous un angle moins cruel que la réalité, ce qu’il s’est passé au siècle dernier. On le laisse comprendre que les soldats ne sont pas foncièrement mauvais mais qu’ils n’ont pas d’autre choix que d’obéir aux ordres. Il y a aussi beaucoup d’autres choses qui sont abordées en peu de pages, sans pour autant que ça ne devienne lourd ou difficile. Pour moi, tout a été parfaitement dosé.

Personnellement, je me suis laissée entrainer par le rythme et l’histoire. Je l’ai trouvé touchante, bien que romancée, et bien racontée. Je n’ai pas vu les pages défiler. La fin n’est pas bâclée et ce qu’on imaginait est finalement différent. Une petite surprise qui ajoute un petit plus encore. J’ai clairement beaucoup apprécié ce roman destiné à un jeune public mais qui pourrait également convenir à un lecteur plus exigeant qui chercherait une courte histoire romancée sur le Berlin de la guerre froide.

BLACK FRIDAYChristophe Léon

Résumé : Des robes et du maquillage à ne plus savoir qu’en faire. Une tablette nouvelle génération à un prix canon. Une nouvelle loi sur l’obsolescence qui plaira à tous les ados du monde. Un petit commerce pas très légal. Un père Noël égaré au cœur de l’Afrique. Un enfant bien nourri par sa mère et par sa nounou. Black Friday, ce sont six nouvelles d’humour noir à consommer sans modération. Mais attention, ce Vendredi noir vous laissera un goût amer dans la bouche : quand règnent l’hyperconsommation et les promotions perpétuelles jusqu’à la nausée, c’est notre planète qui souffre d’indigestion.

Bon bon bon. Je lis très rarement des nouvelles et jamais d’aussi courtes. Là … J’ai eu du mal. Je n’ai pas vraiment compris les trames, ni ce qu’on devait en retenir. C’est flou dans ma tête. J’ai bien saisi les thèmes abordés et je crois avoir une idée finalement de ce qui est plus ou moins dénoncé mais j’avoue avoir quelques difficultés. Le style est sympa et entraînant, la plume est cool, jeune, dans l’ère du temps. Seulement … Il y a quelques nouvelles qui me laissent sceptique. Je ne sais pas quoi en penser. Déjà, je n’ai pas adhéré au fait que l’on cite un tas de marques et de produits que l’on connait en changeant les noms, surtout sous un trait un peu caricatural. Je comprends la manœuvre, elle fait sourire et elle fera sans doute rire les plus jeunes. De mon côté, c’est l’authentique que j’aime et ça ne m’a pas donc pas vraiment fait quelque chose.

J’en ressors finalement assez mitigée et je serais curieuse de connaître les avis d’un lectorat plus jeune. J’ai vu de très bonnes notes et de bons échos sur Babelio, je pense que je suis totalement passée à côté. Je ne me suis pas reconnue dans cette société dépeinte ni même dans la caricature du consommateur d’aujourd’hui (alors que je consomme vraiment beaucoup). Si j’y réfléchis, oui il y a pas mal de points où j’aurais dû ressentir quelque chose.

Je pense donc que cet effet hermétique que j’ai eu avec cette lecture ne vient pas du texte lui-même. Peut-être que le sujet ne m’intéresse pas des masses et ne m’a donc pas permis d’entrer dans les différentes nouvelles. Je suis restée totalement en dehors de l’histoire et de la narration. C’est super dommage et je pense que j’essaierai de relire ce petit bouquin avec plus d’application une autre fois. Un manque de concentration m’a peut-être poussé à ce ressenti. Je ne sais pas trop, mais en lisant les si bons commentaires sur Babelio, je me sens totalement à côté de la plaque ahaha. Il faudra donc que je m’y repenche !

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